Si toutes les personnes impliquées dans le processus de comptabilité suivaient leur propre système, ou aucun système du tout, il n’y aurait aucun moyen de savoir vraiment si une entreprise est rentable ou non. La plupart des entreprises suivent ce que l’on appelle les principes comptables généralement admis, ou GAAP, et il existe dans les bibliothèques et les librairies d’énormes tomes consacrés à ce seul sujet. Sauf indication contraire de la part de l’entreprise, toute personne lisant un état financier peut partir du principe que l’entreprise a utilisé les PCGR.
Si les PCGR ne sont pas les principes utilisés pour préparer les états financiers, une entreprise doit alors indiquer clairement quelle autre forme de comptabilité elle utilise et est tenue d’éviter d’utiliser dans ses états financiers des titres qui pourraient induire en erreur la personne qui les examine.
Les PCGR constituent la norme d’excellence pour la préparation des états financiers. Le fait de ne pas indiquer qu’elle a utilisé des principes autres que les GAAP rend une entreprise légalement responsable de toute donnée trompeuse ou mal comprise. Ces principes ont été affinés au fil des décennies et ont régi efficacement les méthodes comptables et les systèmes d’information financière des entreprises. Différents principes ont été établis pour différents types d’entités commerciales, telles que les sociétés à but lucratif et sans but lucratif, les gouvernements et d’autres entreprises.
Toutefois, les PCGR ne sont pas des règles claires et nettes. Ce sont des lignes directrices et, en tant que telles, elles sont souvent sujettes à interprétation. Il faut parfois faire des estimations, et celles-ci doivent être faites de bonne foi pour être exactes. Vous avez sûrement entendu l’expression « comptabilité créative », qui désigne le cas d’une entreprise qui repousse un peu (ou beaucoup) les limites de son activité pour la faire paraître plus rentable qu’elle ne l’est en réalité. C’est ce que l’on appelle aussi « masser les chiffres ». Cette pratique peut devenir incontrôlable et se transformer rapidement en fraude comptable, que l’on appelle aussi « falsification des comptes ». Les résultats de ces pratiques peuvent être dévastateurs et ruiner des centaines et des milliers de vies, comme dans les cas d’Enron, Rite Aid et autres.