Alors que de nombreuses entreprises supposent que les comptables sont liés par les pratiques comptables généralement reconnues et que celles-ci sont inviolables, rien n’est plus éloigné de la vérité. Tout est sujet à interprétation, et les PCGR ne sont pas différents. D’une part, les PCGR eux-mêmes permettent d’utiliser d’autres méthodes comptables pour certaines dépenses et certains revenus dans certains types d’entreprises spécialisées. D’autre part, les méthodes des PCGR exigent que des décisions soient prises quant au moment de la comptabilisation des produits et des charges, ou que des facteurs clés soient quantifiés. Décider du moment de la comptabilisation des produits et des charges et attribuer une valeur définitive à ces facteurs exigent des jugements, des estimations et des interprétations.
Au fil des ans, les PCGR ont eu pour mission de normaliser les méthodes comptables afin d’assurer l’uniformité dans toutes les entreprises. Mais des méthodes alternatives sont toujours autorisées pour certaines dépenses commerciales de base. Aucun test n’est requis pour déterminer si une méthode est préférable à une autre. Une entreprise est libre de choisir la méthode qu’elle souhaite. Mais elle doit choisir la méthode de dépense du coût des biens vendus et la méthode de dépense d’amortissement à utiliser.
Pour les autres charges et pour les produits des ventes, une seule méthode comptable générale a été établie ; il n’existe pas d’autres méthodes. Toutefois, l’entreprise dispose d’une certaine latitude dans la mise en œuvre effective des méthodes. Une entreprise applique les méthodes comptables de manière conservatrice, et une autre entreprise les applique de manière plus libérale. Le résultat final est une plus grande diversité entre les entreprises dans leur mesure des bénéfices et leurs états financiers que ce à quoi on pourrait s’attendre, compte tenu du fait que les PCGR évoluent depuis 1930.
La prise de position sur les GAAP préparée par le Financial Accounting Standards Board (FASB) compte désormais plus de 1000 pages. Et cela n’inclut même pas les règles et réglementations émises par l’agence fédérale de réglementation qui a compétence sur les rapports financiers et les méthodes comptables des entreprises publiques – la Securities and Exchange Commission (SEC).